Entrevue avec Dark Days
Rezine : Qui sont les membres du groupe ?
Marc: Le groupe est composé de Julien à la basse, Léa à la batterie, et de Maxence et moi aux guitares.
Rezine : Comment le groupe a commencé ?
Marc: Léa, Julien et moi avions tous un groupe différent avec Maxence, un homme occupé. A la suite d'une soirée quelque peu acidulée, on s'est rendu compte qu'on avait des envies musicales qui convergeaient et qu'il fallait faire quelque chose de bien ensemble. Personnellement, je voulais jouer de la musique qui me venait naturellement, ce qui était moins le cas dans le projet de post-hardcore que j'avais à ce moment-là , même si je m'y amusais beaucoup.
Maxence: On était, et on est toujours, un groupe d'amis très soudés. Mon idée de la musique a toujours été de la faire avec des potes, et je voulais faire un projet plus recherché et sérieux que ce que je faisais auparavant.
Rezine : D'où vous viens le nom du groupe ?
Julien: Après avoir longtemps cherché un nom qui nous correspondrait tous, on voulait quelque chose qui ait un sens fort pour nous. On a choisi Dark Days, qui est un morceau du premier album de PUP, disque qu'on a écouté des dizaines de fois ensemble et qui nous a tous beaucoup marqués créativement parlant. Et comme on est tous des gros connards de dépressifs, ça collait bien.
Léa : Trouver un nom de groupe qui convienne à tout le monde est toujours une histoire bien compliquée, c'est donc plutôt cool d'avoir réussi à se mettre d'accord ! Et puis... « At least I survived » !
Rezine : Quelles sont les inspirations du groupes?
Maxence: PUP a été un gros déclic pour nous. Ça s'appelle du punk rock, mais pour moi c'est de la Musique. Ça nous a montré qu'on pouvait faire du punk rock décomplexé par rapport aux autres styles qu'on écoute sans jamais vouloir l'avouer aux concerts.
Marc: Dark Days, c'est la somme de toutes les influences de chacun. Quand on compose, je pense pas mal Title Fight, par exemple, alors que ce n’est pas du tout une référence pour les autres. Les quelques groupes qui font l'unanimité entre nous quatre (Defeater, Anti-Flag, Stupeflip...) se retrouvent finalement assez peu dans notre musique.
Maxence: Moi, ce que j'ai en tête quand on compose, c'est de ne pas faire de punk rock.
Julien: Après, pour nos influences directes, on peut parler de Touché Amoré, Led Zeppelin (on aime bien faire des solos), Tycho ou La Dispute pour certains passages plus Post... Avant toute chose, on fait surtout ce qu'on peut.
Léa : Personnellement je me laisse surtout guider par les émotions que peuvent me donner les mélodies que les garçons proposent, c'est d'ailleurs sans doute pour ça que plus on avance plus on se tourne vers des choses un peu « post ». On fait ce qu'on peut avec ce qu'on ressent en gros !
Rezine : Quels sont les thèmes que vous abordez dans les chansons de votre démo?
Marc: "Watchdog" parle de travail, et plus particulièrement de la difficulté de garder l'esprit clair au milieu de tâches répétitives et absurdes. Il y a beaucoup de frustration qui explose dans ce texte, et c'est sans doute pour ça que c'est le morceau le plus punk de la demo. L'histoire de "Time Stand Still" est née de la volonté d'essayer d'écrire quelque chose de moins personnel et plus narratif que d'habitude. Enfin, "Spain's Sky" a été écrite en retour d'une tournée que j'avais faite en tant que roadie avec les copains de Shut Up Twist Again en Iberie. J'avais pas mal réfléchi à ma vie au cours de ce voyage, et ce texte est un peu un résumé de tout ça. Disons que ça parle de spleen...?
Maxence: En résumé, pas mal de quotidien avec des bouts de fiction au milieu.
Rezine : Est-ce qu'il y a d'autres chansons qui sont à venir pour bientôt?
Julien: Oui, on compose en ce moment, parce qu'on a un set assez court qu'on aimerait en plus renouveler.
Rezine : Qu'est ce qui est à venir pour le groupe ?
Julien: Là , le but, c'est de bosser dur pour écrire un album complet, cohérent. On voudrait éviter de passer par l'étape de l'EP, parce que Maxence a passé son temps à sortir ça avec ses anciens groupes et qu'il en a marre.
Léa : Le principal projet est surtout de donner chacun (surtout moi, j'avoue) un peu plus de temps que ce qu'on a pu donner cette année à Dark Days. J'aimerais bien commencer à bouger un peu en France, en Europe. Voir du pays et rencontrer des gens, c'est la principale raison d'avoir un groupe, non ?
Rezine : Est-ce que vous avez d'autres projets ?
Marc: Julien et Maxence sont en train de mettre en place un groupe de post-hardcore. Ils ont plein de pédales et de longs morceaux. Moi je m'occupe tranquillement d'un fanzine qui s'appelle Only When I'm Awake, et Léa fait partie de Rock'n'Roll Agreement, une des assos qui organise le plus de concerts de punk rock sur Bordeaux.